Coping with Feeding – Sara

 

Therapy helped Sara realize that she had put so much effort in breastfeeding that it had ended up hurting her well-being.

Transcript

Ah! Bien là, c’est un peu long là mais j’ai… J’ai … À la cinquième semaine, mon conjoint m’a presque suppliée de retourner voir ma psychologue! (rire) Ça n’allait vraiment pas. L’allaitement, je pense, a beaucoup… C’est qu’en fait, je pense que la dépression était déjà là, mais je pense que mon problème avec l’allaitement a comme empiré un peu. J’étais tellement décidée à réussir à donner du lait maternel à ma fille, que j’oubliais tout le reste. Puis j’ai vraiment fait le lien, qui est fautif là, mais le lien « allaitement égale bonne mère » là. Puis t’sais en tout cas, maintenant que je dis ça, je me sens… Puis même à ce moment-là, je n’aurais pas dit : « allaitement égale bonne mère », mais dans ma tête, si j’arrêtais d’allaiter c’est parce que j’étais une mauvaise mère. Dans le fond, c’est ça que ça veut dire. Je veux dire, dans le sens que si je dis quelque chose comme ça : « J’arrête, ça veut dire que je suis une mauvaise mère. », bien c’est complètement faux, je veux dire, les femmes qui arrêtent d’allaiter ne sont pas des mauvaises mères. Je veux dire, ce n’est pas ça qui définit une mauvaise mère, puis dans le fond, c’est quoi une mauvaise mère, en tout cas bref… Ça, c’est une autre question, mais… Fait que c’est ça, l’allaitement. J’ai fait un tire-allaitement pendant 9 mois. Puis ça a été vraiment… T’sais j’étais comme attachée à ma machine, je ne pouvais pas vraiment sortir de chez moi. Fait que t’sais pour la dépression c’est comme un facteur d’aggravation… Il fallait que… Il fallait que je tire mon lait à toutes les 2, 3 heures, fait que tu ne peux pas vraiment… J’avais la grosse machine puis ouais… ” Euh… Ouais, puis j’ai commencé à prendre des antidépresseurs en août, on a augmenté progressivement. Mais sincèrement ça ne m’aidait pas du tout, ça n’a rien fait… Euh… Je continuais à « pousser la machine », essayer de continuer à fonctionner, jusqu’en janvier. Là j’ai fait une espèce de… Bien je dis une psychose là, mais je ne sais pas si c’est le bon mot.

Intervieweuse: Est-ce que vous avez changé d’approche? Une fois que vous avez eu le diagnostic. Ou ça a continué dans la même ligne?

Bien mettons qu’on était plus au fond des choses. T’sais on… Bien ouais, c’est ça, c’est difficile je trouve pendant… dans les premiers mois de la dépression, la psychothérapie, parce que tu as l’impression de répéter tout le temps les mêmes affaires. Puis d’être toujours dans le même magma ou trou noir, puis t’sais on dirait que tu n’avances pas, tu es tout le temps en train de dire : « Ah! Ça ne va pas bien. ». Mais passée les deux premiers mois, j’ai fait beaucoup de progrès. J’ai… Je me suis rendu compte que j’avais un problème de toucher. J’avais de la misère avec le « peau à peau ». Fait que ça n’aidait pas à l’attachement puis je me sentais coupable. Parce que je savais que c’était super bon le « peau à peau », mais moi je n’aimais pas ça le contact de la peau. Maintenant, j’ai appris à… Parce que je le sais que c’est super important. Puis que aussi maintenant j’aime ça, là. Ce n’est pas… Il a fallu juste que je me rende compte que c’était un problème, puis en tout cas bref… Fait que … La thérapie m’a aidée à me rendre compte de ces choses-là, que l’allaitement, je mettais trop d’effort là-dedans, à mon détriment. Puis que ma fille, avec une mère au bout du rouleau, elle n’était pas mieux, là, avec le lait maternel, c’était… Quand j’ai arrêté l’allaitement puis que j’ai trouvé une garderie, en fait, ce n’est pas tant l’envoyer en garderie, c’est juste avoir une option de… Puis elle a fait une entrée très, très progressive. Ça a pris… 4 mois…

 

[Translation not yet available.]


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